dimanche 5 juillet 2009

Madame Patate


Alors un mot rapide à propos de Fausta (sortie le 17 juin, wouhou!) qui m'a laissé une étrange impression... Alternance de moments de grâce et de moments plutôt chiants, le film est sauvé par la superbe, que dis-je? la sublissime et mystérieuse Magaly Solier alias Fausta qui souffre d'une sorte de maladie transmise par sa défunte mère, victime plusieurs années auparavant de viol. Fausta est donc une jeune femme renfermée et craintive, élevée dans la peur du viol et qui ne sort jamais seule.
Pour réunir la somme nécessaire à l'enterrement de sa mère, qui se décompose tranquillement dans la chambre, Fausta se fait engager comme femme de ménage chez une célèbre pianiste. On suit alors la vie de la douce Fausta, femme fleur (de pomme de terre! Mystère, si je vous raconte tout c'est pas drôle), Fausta qui chante pour surmonter son quotidien et faire son deuil, Fausta qui se lie d'amitié avec le jardinier et se fait légèrement humiliée par sa patronne.
Ça aurait pu être tragique à souhait, mais à part quelques passages un peu longuets on rentre vite dans la torpeur et l'indolence de la jeune femme, on sourit face à sa naïveté, on est émus par sa souffrance et pour ma part aussi éblouie par les plans serrés sur le visage de l'héroïne, impénétrable et à qui la frange va si bien.

2 commentaires:

  1. Le film aurait-il eu une meilleure critique si l'héroïne avait arboré une jolie mèche plutôt qu'une frange? Ou bien doit-on voir dans cette chronique le regret de la frange perdue pour l'auteur de ce blog?

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  2. Ouiii! La frange lui va mieux qu'à moi. Pff le monde est tellement cruel...

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