lundi 29 juin 2009

Wesh

Je rentre tout juste des Lascars alors un mot rapide parce que selon moi ça n'en vaut pas plus.
Je ne connaissais absolument pas la série qui passait sur Canal alors je me suis fiée à ce que l'on m'en a dit, en gros que ça risquait d'être mortel parce que la série dépotait grave. Eh bien je pense que c'est le problème, les adaptations au cinéma ça passe ou ça casse et là on va dire que ça passe difficilement. Le concept est cool, les personnages sont sympas, les dessins sont tip top mais on s'ennuie un peu... les tribulations de Tony la Merguez et de José dans leur "te-ci" sont amusantes mais on en fait vite le tour. En plus, à ma grande déception aucun lascar dans la salle histoire de mettre un peu d'ambiance.

"Tête de cul de l'univers"

Acnée, appareils dentaires, peaux grasses, blagues potaches, branlettes et roulage de pelles en bon et du forme, Hervé et Kamel sont les deux beaux gosses de la classe comme on en a tous connu. A l'époque on les trouvait lourds et on préférait ne surtout pas être vus en leur compagnie aujourd'hui on les retrouve avec plaisir au travers de ces deux ados en mal d'amour et de sexe, bébêtes, boutonneux et mal habillés. Ils ont de belles têtes de vainqueurs, de l'ironie, du second degré et de l'auto dérision à revendre.
On rit beaucoup, on est émus aussi en les voyant évoluer au gré de leurs premiers émois amoureux qui nous rappellent forcément nos premiers baisers avec appareils dentaires mais aussi nos premiers chagrins d'amour... Tout est vrai! On fait un bond de dix ans en arrière et on se retrouve en classe de 3ème. Les acteurs sont parfaits et je donne une mention spéciale à Kamel, criant de vérité et dont le personnage encore plus loser que son pote Hervé est à se tordre de rire, mais tellement attachant...
Donc big up aux beaux gosses (on disait "goss'beaux" quand j'étais au collège) dont on tombe sous le charme dès les premières minutes même si on se rend vite compte qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue et de suspense et que le film s'écoule un peu comme docu-fiction sur la vie des ados.

jeudi 25 juin 2009

Pas si clean que ça...

Autant vous le dire tout de suite, si vous avez aimé Little Miss Sunshine vous allez être déçu par Sunshine Cleaning qui est selon moi beaucoup moins brillant (hé hé).
Après avoir rit, tremblé et pleuré devant Little Miss Sunshine je m'attendais ici à retrouver les mêmes sensations bien que l'histoire soit complètement différente et beaucoup moins légère puisqu'il s'agit de Rose, femme de ménage et mère célibataire qui à besoin de trouver de l'argent rapidement pour envoyer son fils surdoué (ou complètement barge) dans une école privée. Sur les bons conseils de son amant et policier elle monte sa propre affaire de nettoyage, du nettoyage un peu particulier puisqu'il s'agit de passer sur des scènes de crimes. Après avoir convaincue sa sœur Nora, les voilà lancées dans ces nettoyages à faire frémir (et vomir). C'est aussi l'occasion de rentrer un peu dans la vie de ces personnes mortes ce qui fait ressurgir un passé douloureux pour les deux sœurs.
Je n'ai pas rit mais plutôt sourit, je ne me souviens pas avoir tremblé mais j'avoue quand même avoir un peu pleuré, ce qui n'est pas un gage de réussite pour ce film qui bien qu'assez efficace sur le coup laisse un goût de déjà vu malgré une idée de scénario alléchante et des personnages émouvants; on retrouve notamment le grand père de Little Miss S qui incarne toujours son rôle de papi attendrissant et imprévisible bien qu'un peu moins barré pour cette fois ci.
Donc finalement, petite déception pour gros espoirs, c'est le genre de film assez prévisible qu'on ne regrette pas d'avoir vu mais qu'on aura oublié demain...

Je compte prochainement aller voir le film de Riad Sattouf qui ne peut être que délicieux et croustillant quand on connaît ses BD, alors je vous dirai bientôt si j'ai été séduite par ses beaux gosses... affaire à suivre.

mardi 16 juin 2009

Marie-Domique s'en remettra (et nous aussi).


Jeudi dernier, aux alentours de 17h, bus 87, un couple bourgeois d'une soixantaine d'années. En passant devant le Mk2 Odéon:
Lui: "Il n'y a vraiment rien au cinéma ces derniers temps, c'est de pire en pire."
Elle: "Marie-Dominique est allée voir Anti Christ avec son mari. Il parait que c'est à vomir. Mieux vaux prévoir un petit sachet avant d'y aller..."
Je vous passe les détails de la suite de la conversation très instructive sur la folie des Starbucks qui ne peuvent plaire qu'à des gens sales, bêtes et mal habillés. Bref, Marie-Dominique n'a pas aimé le dernier Von Trier. Trop prude Marie-Do? Hum... ça me titille depuis plusieurs jours, il faut que je vérifie si tout ce buz est bien justifié!
Alors après avoir tanné Jules pendant plusieurs jours, nous voilà enfin face à Lars, Charlotte et Willem. Ça commence par une scène assez crue à laquelle je ne m'attendais pas du tout et qui me désarçonne complètement, bien joué. En plus c'est assez beau: noir et blanc, ralenti, corps enlacés, dégoulinants, flocons de neige, Haendel à fond les manettes. Lors de cette scène torride entre Charlotte Gainsbourg et son mari joué, par Willem Dafoe, leur fils sans surveillance décède. C'est le prologue, s'en suit quatre chapitres sur le travail de deuil des parents et surtout de la mère qui semble au départ tomber en dépression, dépression qui tourne petit à petit à la folie et prend des proportions inquiétantes et dramatiques lorsque, pour se soigner, elle doit se rendre accompagnée de son mari dans leur chalet en pleine forêt, forêt qui est justement la source de ses angoisses.
ça commence plutôt bien, Charlotte Gainsbourg est tout à fait crédible dans son rôle de mère endeuillée et petit à petit on bascule avec elle dans la folie. Entourée par cette nature étrange dont on ne sait pas si elle est protectrice ou au contraire source de cette folie dévastatrice, la mère perd complètement les pédales. Se mélangent alors scènes de torture méthodique et de sexe bestial (et là tout ce qu'on vous a dit est vrai! Ejaculation de sang, excision etc). Le dénouement sur la condition des femmes est tout aussi étrange, je n'en dit pas plus...
Je n'avais pas pris mon petit sac à vomi et finalement, nul besoin; si tout se veut réaliste et cru, le résultat est peu crédible. Tellement peu crédible qu'on en vient à sourire lorsque le renard se met à parler ou soupirer lorsque Charlotte Gainsbourg, avec beaucoup de conviction, s'acharne sur son pauvre mari en hurlant. Impression d'un étalage de scènes gores pas vraiment justifiées, Lars Von Trier ne chercherait-il pas à nous refiler sa dépression?
Si globalement Anti Christ ne m'a ni choquée, ni dégoûtée ni plus impressionnée que ça, Charlotte Gainsbourg elle, reste bluffante et prouve qu'elle peut tout jouer avec brio (on ne parlera pas des films de son mari).

mardi 9 juin 2009

Et Dieu créa Cantona

Éric Bishop perd les pédales, sa vie sentimentale est un désert, ses enfants sont à la dérive, le foot n'est plus ce qu'il était et Lilly le hante. Heureusement qu'il y a Eric, l'autre Eric, Cantonna qui le soir vient coacher son fan en souffrance qui peu à peu reprend goût à la vie.
C'est drôle, touchant et il y a même un petit côté magique avec ce Cantona ange gardien qui laisse peu à peu la place aux vrais amis d'Eric soudés comme une équipe de foot. Une belle comédie donc, à la fois sociale et romantique et où le foot ne sert finalement que de trame de fond (ouf).

lundi 8 juin 2009

Home sweet home

Hier soir je suis allée voir Home (on m'a obligée) le fameux documentaire de Yann Arthus-Bertrand diffusé simultanément pour sa sortie au cinéma dans plusieurs pays, en plein air et à la télé pour la journée de l'environnement (et aussi deux jours avant les élections européennes, tiens donc...).
Alors je sais que le projet est tout à fait louable, il faut sensibiliser les gens à l'écologie, faire prendre conscience des problèmes environnementaux blablabla on l'a déjà entendu une bonne dizaine de fois, mais une fois de plus allez, pourquoi pas, après tout c'est pour la bonne cause et vu l'état des choses ça ne peut pas faire de mal. Mais le problème c'est que personnellement, Yann Arthus-Bertrand moi, je trouve que c'est du réchauffé... une fois qu'on a vu le bouquin et un documentaire, on se rend compte qu'il ne se renouvelle pas tellement et c'est exactement ce qui se passe quand on voit le film, hélas.
Je dirais quand même que la première heure fait son effet, on est ébloui par les paysages, on apprend plein de choses intéressantes et on frémit en découvrant le scénario digne d'un film d'horreur dont on est à notre échelle un peu responsable. Mais très vite on se lasse de la lenteur des plans, des images toutes vues du ciel, au ralenti et qui ont un un goût de déjà vu... Après cette première heure fatidique les yeux commencent inexorablement à se fermer, on essaye de luter, on regarde sa montre, on mange un chewing-gum, on se frotte les yeux en ayant mauvaise conscience parce que quand même, on est pas là pour rigoler, ni pour s'endormir. Alors oui, c'est promis, on va continuer de recycler nos petits pots de yaourts et nos journaux, on va essayer de consommer équitable et tout et tout, mais on y ira plus voir les docus de Yann à moins qu'il ne descende de son hélicoptère.

jeudi 4 juin 2009

Art low cost



Amigos, je n'ai pas vraiment le temps d'aller au cinéma ces derniers temps bicoz j'écris un mémoire et j'essaye de le faire avec un minimum de sérieux. Mais je ne déserte pas pour autant ce petit blog et vous, mes trois lecteurs chéris et je vous file des bons plans.
Alors je sais que ce week end va être chargé, d'abord parce qu'il faut aller voter, ensuite parce que c'est la finale de Roland Garros, et aussi parce que c'est la fête des mères et que vous n'avez pas encore fait votre œuvre d'art en pâte à sel... et tiens! en parlant d'œuvre d'art, si il vous reste une petite place entre maman et les européennes, je vous conseille cher internaute de vous rendre à l'espace Champeret pour l'Affordable Art Fair, ou comment l'art contemporain devient accessible à tous! Il s'agit d'un fantastique marché d'art contemporain, beaucoup moins cher que la FIAC, beaucoup moins élitiste et prétentieux et surtout, SURTOUT avec des petits prix!

Toutes les infos nécessaires sont ici:
http://www.affordableartfair.fr/index.php