mercredi 28 octobre 2009

Bang bang

Les Maras, à l'image des gangs américains sèment la terreur et font la loi dans les banlieues de San Salvador face à la police qui semble impuissante... Christian Poveda nous présente cette jeunesse désœuvrée à travers une suite de portraits de jeunes gens tatoués des pieds à la tête, ils ont le 18 dans la peau comme des guerriers tribaux et foutent vraiment la trouille. Ces jeunes sont pris dans le gang qui devient un moyen de survie et dont il est extrêmement difficile de s'affranchir ou de rester indépendant quand on est confronté à tant de misère et de violence le gang devient alors fratrie mais aussi cercle vicieux, sans fin, quand un membre meurt un autre est enrôlé, encore plus jeune.
Rythmé par des détonations qui annoncent la mort de ces personnes que l'ont suit, on est confronté à une hyper violence et des images choc qui font d'autant plus frémir que l'on sait que tout est vrai! Je pense que ce documentaire se voulait percutant et dénonciateur, mais on a souvent du mal à comprendre comment ça fonctionne, impression de ne pas voir toutes les clés et d'être simplement témoin ce qui est parfois dommage, on aurait quand même aimé un peu plus d'explications. Mais le film reste quand même bouleversant et fait froid dans le dos, surtout quand on sait que Christian Poveda a lui même été assassiné à la fin du tournage.

vendredi 9 octobre 2009

Avec ou sans mayonnaise?

En principe la science fiction c'est pas trop mon truc mais quand j'ai vu la bande annonce de District 9, j'ai tout de suite accroché (va savoir pourquoi). J'y suis donc enfin allée, accompagnée de mon spécialiste ès science fiction personnel.
Le pitch en deux mots: un vaisseau extraterrestre s'est posé en Afrique du sud il y a vingt ans. Depuis, les aliens, qui ressemblent à des crevettes géantes pas du tout appétissantes, sont parqués dans le District 9 où règne la loi du plus fort. Wikus van de Merwe, bureaucrate raté au pull caca d'oie est chargé de les répertorier pour ensuite les expulser. Mais forcement les crevettes vont lui donner du fil à retordre... S'en mêlent, des gangs de méchants nigérians qui font fortune en vendant des stocks de pâté pour chat aux aliens qui en raffolent. Ça décoiffe hein?!
Inutile de vous dire que ça m'a plutôt fait sourire. J'ai tout de même apprécié une des subtilités du scénario: les extraterrestres ne sont pas là cette fois pour conquérir la terre et nous dévorer. La menace vient de l'humain qui cherche a exploiter leurs technologies. Les aliens parqués laissent aussi entrevoir les vestiges de l'Apartheid qui n'est pas si loin....
La forme documentaire, avec des images réalistes et des témoignages est intéressante mais pas assez exploitée, la dernière heure (interminable) tourne à la grosse baston à base de flingues géants, de 4x4 et des robots à la Power Rangers, entrecoupés de scènes gores.
A la sortie mon spécialiste pose son verdict: "mouais bof". Rien à ajouter.


Parce qu'il faut le voir pour le croire, la fameuse "crevette". Ne vous y fiez pas, derrière sa carapace se cache un coeur tendre.

jeudi 8 octobre 2009

Adam Eliott, je t'aime


Après
son formidable court métrage Harvie Krumpet, Adam Eliott reprend ce qui semble être son thème de prédilection, les gens différents en créant cette fois l'amitié épistolaire entre Mary Daisy Dinkle, petite australienne de huit ans et Max Horowitz, la quarantaine, new yorkais un peu dérangé. A des milliers de kilomètres, leurs kilos en trop, leur solitude et leur amour pour le chocolat les réunis pour de longues années d'échanges drôles et tendres où chacun livre à l'autre son quotidien gadouille, gris, ses angoisses et ses questions existentielles.
Ces laissés-pour-compte ont chacun un regard particulier sur le monde qui les entoure, le regard des gens différents, avec humour bien sûr mais dans le fond énormément de sérieux. Parce que Mary et Max c'est Mademoiselle et Monsieur tout le monde, loin d'être des supers héros, avec leurs failles et leurs problèmes donc un peu comme nous...
J'avais un peu peur du côté pâte à modeler et finalement on rentre très vite dans le monde d'Adam Eliott, les personnages aux attitudes expressives et aux sentiments sincères deviennent humains! Avec des voix qui font frissonner: Philip Seymour Hoffman dont on parvient à faire abstraction du physique et une musique qu'on fredonne encore en rentrant chez soi.

Et pour vous, la vie formidaaaable d'Harvie Krumpet!

mercredi 7 octobre 2009

Parce qu'on y a tous cru...

... et qu'on s'est fait avoir! Qui n'a pas un jour connu un amour contrarié? (les amours de primaire comptent aussi). Eh bien c'est ce qui arrive à Tom, Joseph Gordon-Levitt le frère caché de Heath Ledger (si si), qui rencontre la douce Summer (Zooey Deschanel, Elle dans She & Him). Tom tombe raide dingue de la belle qui ne voit, elle dans leur relation qu'une amitié améliorée. Je n'en dis pas plus, mais je vous conseille vivement d'aller le voir!
Si comme moi vous adorez les comédies romantiques vous allez être servis. Ici pas de Julia Roberts ni de Hugh Grant, point de mièvrerie et de sentiments dégoulinants mais juste ce qu'il faut d'humour, de rêve et de romantisme tout en gardant un pied dans la dure réalité des relations hommes/femmes. C'est le renouveau du genre, la comédie romantique du XXIème siècle! Nick and Norah's infinite paylist avait déjà donné le ton avec deux jeunes gens qui nous ressemblent étrangement et une histoire d'amour telle qu'elle peut vous arriver en sortant de chez vous. Avec 500 jours ensemble on est plus dans le monde des adultes avec une histoire forte et des sentiments qui ne sont pas pris à la légère mais le tout reste frais et pétillant. On s'identifie totalement aux personnages, Tom ou Summer, avec au choix la recherche du grand amour ou bien l'envie d'un "PQR" amélioré.
En plus ils écoutent la même musique que nous! Premières secondes du film, Regina Spektor et mon coeur fait boum! Suivent les Smiths, Doves, Simon and Garfunkel, Wolfmother, les Blacks lips (pour le connaisseur) et même... même Carla Bruni qui musicalement a traversé l'Atlantique (je n'en dit pas plus, je tiens à mon petit blog et par les temps qui courent on ne sait pas ce qui peut arriver).
Bref, n'allez pas voir la demande en mariage de Sandra Bullock mais courrez voir les déceptions sentimentales de Joseph Gordon-Levitt!

Et comme je suis méga cool je vous ai fait un petit best of de la BO du film avec en plus le délicieux Please, Please, Please de Zooey Deschanel!

Découvrez la playlist 500 jours ensemble avec Regina Spektor


jeudi 1 octobre 2009

Flower Power

Quand je pense à Ang Lee je pense aussi à Tigre et Dragon (que j'avais adoré) et à Brokeback Mountain. Mais je ne pensais absolument pas à une comédie et encore moins à une comédie Flower Power! Et pourtant il l'a fait en retraçant l'histoire du célébrissime festival de musique qui vient s'installer dans une petite ville de campagne sur l'initiative d'Elliot (le Cyranesque Demetri Martin) qui tente de sauver le motel miteux de ses parents. Ang lee se lance donc dans un genre nouveau mais ne s'égare pas, on retrouve ses sujets de prédilection à savoir des questions sur l'identité sexuelle, la quête de soi, les personnes marginales...
Pendant deux heures, le spectateur est comme en backstage de l'évènement puisqu'on suit toute l'organisation de la mise en place du festival. On est tout de suite plongé dans les années soixante dix et on regrette l'interdiction de fumer dans le cinéma. Je me suis tout de suite attachée au petit Elliot, propre sur lui et plein de bonnes intentions et j'ai tout de suite été prise par l'intrigue. Cependant, malgré une reconstitution parfaite, on s'y croit vraiment, Ang et Elliot s'égarent complètement dans la dernière heure du film et là j'avoue avoir eu du mal à suivre, entre les expériences de drogues et les délires du pote qui revient du Vietnam. On suit Elliot qui déambule dans la foule au grès des rencontres, tout devient passif et l'ennui pointe son nez...