mardi 29 décembre 2009

Musique de cave

Alors que Clotilde Reiss est toujours sous contrôle judiciaire à Téhéran et que de lourdes charges continuent à peser sur elle, sortait mercredi dernier les chats persans, nouveau film du réalisateur iranien Bahman Ghobadi dans lequel il fait le portrait de Negar et Ashkan, deux jeunes iraniens tout juste sortis de prison qui tentent de monter un groupe de rock indépendant et espèrent pouvoir partir pour l'Europe. A la recherche de musiciens, ils parcourent la ville et rencontrent d'autres artistes clandestins. De la musique traditionnelle au groupe de rap, on parcourt Téhéran à travers le regard de ces jeunes gens qui ne demandent pas autre chose que de faire la musique qu'ils aiment. C'est alors l'occasion de belles rencontres et de dialogues incisifs qui ne pourrons pas vous laisser indifférents! Si cinématographiquement je n'ai pas trouvé ça transcendant, ça m'a bien fait cogiter. Les questions et les problèmes que Negar et Ashkan soulèvent, des choses qui nous paraissent fondamentales, qui nous sont acquises et évidentes ne le sont absolument pas pour ces jeunes qui nous ressemblent en tous points, la liberté en moins. Et en plus d'être drôles et attachants leur musique est aussi très chouette, elle s'écoute ici.
Et pendant qu'on y est on fait ce qu'on peut pour la liberté en signant la pétition pour Clotilde Reiss.

vendredi 18 décembre 2009

Apocalypse

Chochottes et âmes sensibles s'abstenir, Viggo Mortensen et son petit garçon en derniers survivants du monde vont vraiment vous surprendre, pour ma part, je suis ressortie toute émotionnée par cette mise en scène de la terre dévastée et de ce père et son fils qui tentent de survivre. C'est la loi du plus fort, on croise des anthropophages prêts à tout pour déjeuner, des bandits, des pauvres types perdus, des gens terrorisés et des cadavres à la pelle. Les deux héros évoluent dans ce monde en apparence manichéen avec d'un côté les méchants (très très méchants) et les gentils qui "gardent la flamme" (il faut le dire en portant la main sur son cœur) et puis les autres, ceux qu'on croit être méchants mais qui ne font qu'essayer de survivre. On se trouve en fait confronté à un dilemme de civilité plutôt intéressant, comment lorsque tout est foutu ne pas basculer dans le côté obscur de la force? Réflexion aussi sur le suicide, mais comment font-ils pour tenir alors que tout leur est hostile, la nature et les hommes, que tout est mort autour d'eux? Peut être l'égoïsme du père qui tente de garder ce qui lui reste d'humanité à travers son fils...
Malgré la fin un peu facile, rien à redire sur la prestation de Viggo Mortensen (comme d'hab') et du petit garçon trop mignon (Kodi Smith-Mc Phee), les paysages magnifiques et certaines scènes vraiment flippantes.
Je regrette vraiment de ne pas avoir lu le livre de Cornac Mc Carthy avant...

mardi 8 décembre 2009

Survivor


Tsss... mais non je n'ai pas déserté! Yè soui là! J'ai simplement affronté une grippe, je m'apprête à combattre les partiels et si on rajoute à ça un mémoire, un boulot et un semblant de vie sociale... ben ça me laisse plus beaucoup de temps. Et quand bien même, Moustache surveille le blog...
Ok, j'arrête de me plaindre. J'ai quand même réussi une incursion dans les salles ces derniers jours pour voir deux films dont je ne dirais qu'un mot (faute de temps, d'intérêt et soyons francs de volonté).


Fin de la quarantaine, retour à la civilisation après la grippe, sortie familiale pour aller voir le Vilain, très drôle mais sans plus d'ambition. Albert Dupontel et Catherine Frot sont excellents comme d'habitude mais n'y allez pas pour voir un chef d'œuvre.
On se prend un peu plus la tête avec Canine, produit de la "nouvelle vague grecque" au pitch séduisant: trois grands ados vivent cloitrés dans leur maison avec la peur de l'extérieur alimentée par leurs parents qui tentent ainsi de les protéger. C'est bien joué, bien filmé, original, mais je trouve que l'idée n'est pas assez exploitée ou alors de façon bizarre, à tel point que ça frise parfois le ridicule en voulant choquer ou donner dans l'humour absurde. Allez y juste pour la scène finale qui résume bien l'ensemble du film (ou pas).