
Alors que
Clotilde Reiss est toujours sous contrôle judiciaire à
Téhéran et que de lourdes charges continuent à peser sur elle, sortait mercredi dernier
les chats persans, nouveau film du réalisateur iranien
Bahman Ghobadi dans lequel il fait le portrait de
Negar et
Ashkan, deux jeunes iraniens tout juste sortis de prison qui tentent de monter un groupe de rock indépendant et espèrent pouvoir partir pour l'
Europe. A la recherche de musiciens, ils parcourent la ville et rencontrent d'autres artistes clandestins. De la musique traditionnelle au groupe de
rap, on parcourt
Téhéran à travers le regard de ces jeunes gens qui ne demandent pas autre chose que de faire la musique qu'ils aiment. C'est alors l'occasion de belles rencontres et de dialogues incisifs qui ne pourrons pas vous laisser indifférents! Si cinématographiquement je n'ai pas trouvé ça transcendant, ça m'a bien fait cogiter. Les questions et les problèmes que
Negar et
Ashkan soulèvent, des choses qui nous paraissent fondamentales, qui nous sont acquises et évidentes ne le sont absolument pas pour ces jeunes qui nous ressemblent en tous points, la liberté en moins. Et en plus d'être drôles et attachants leur musique est aussi très chouette, elle s'écoute
ici.Et pendant qu'on y est on fait ce qu'on peut pour la liberté en signant la
pétition pour
Clotilde Reiss.
J'ajouterais que l'intrigue est souvent laissée au second plan,
RépondreSupprimerl'idée de former le groupe sert de fil conducteur au récit mais
est surtout prétexte à montrer les différents groupes représentatifs
de la scène alternative de Téhéran. L'alternance répétitions / déroulement du
scénario donne un petit côté "Tracks" au film, il manquerait que la
voix off de la fille d'Arté.
Cependant certains passages très "clip" peuvent donner un côté indigeste
au film : quand la caméra commence à s'énèrver, avec plein d'effets,
pendant les morceaux de certains groupes, en montrant les scènes de misères de la ville, etc...
Ce procédé étant utilisé plusieurs fois dans le film ça en devient vite redondant.
Concernant les deux héros j'ai trouvé que malgrés le contexte d'interdits, de
censure, etc... que nous montre le réalisateur, ces deux héros ne cherchent
pas à être subversif, il le sont malgrés eux. Ils veulent pouvoir faire leur musique,
tout simplement, en toute naïveté, c'est ça qui les rends touchant.
t'as vu avatar?
RépondreSupprimerje pense que mamzellecinema l'a vu... attendons son verdict!
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