jeudi 25 février 2010

Mon voisin le tueur

 
Suzie, 14 ans est assassinée. En attendant de rejoindre le paradis, elle observe ce qu'il se passe sur terre: l'enquête, le deuil de sa famille mais aussi son meurtrier. L'histoire est tirée du best seller d'Alice Sebold, La nostalgie de l'ange, que je n'ai pas lu mais dont j'avais entendu parlé dans le magazine de la santé, pour vous dire jusqu'où a été le buz... (un jour je vous parlerai de ma passion pour cette émission). Peter Jackson (oui, oui Peter Jackson) en a donc fait un film, ce qui me semblait un peu étrange et carrément risqué après tout ses Seigneur des anneaux. J'y suis donc allée "pour voir", intriguée mais pas très emballée par l'effet Peter Jackson et aussi parce que je trouvais l'affiche vraiment moche.... et finalement j'ai adoré! Je crois que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film avec autant de suspense ou en tout cas ressenti cette envie de crier au personnage "Caaaasse toi, il va te trucider!" en enfonçant mes ongles dans mon siège. C'est aussi très  émouvant: Suzie, ravissante avec ses cheveux blonds et ses taches de rousseurs qui se fait sauvagement assassiner par son voisin pervers lubrique à moustache, la famille endeuillée et complétement perdue, le père inconsolable, des histoires de premiers baisers, un labrador... heureusement que j'ai toujours des mouchoirs dans mon sac. J'ai aussi été surprise par l'esthétique du film qui est très années 70 et complétement clichée: champs de blé jaunes criards, forêt en automne, ballons multicolores, plage et couché de soleil et ça devient absolument délirant accompagné de la musique Song to a siren de This mortal Coil. Tout est naïf et ultra kitch. Ça surprend un peu au début et certains diront que ça fausse un peu les émotions et donc que ça gâche un peu le film, personnellement je m'y suis plutôt bien habituée, j'ai trouvé que la magie prenait bien et j'ai surtout beaucoup aimé le jeu permanent entre onirisme et cruauté.

En bonus, une pause zen. Fermez les yeux et respirez profondément... Tout est bleu, vous êtes une sirène, votre nageoire ondule au gré du courant,  votre ami le dauphin nage à vos côtés...


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lundi 22 février 2010

Môman


En Corée, une mère élève seule son fils, un peu benêt. Une jeune fille est retrouvée morte, le fils est accusé et envoyé un peu trop vite en prison. Sa mère va TOUT tenter pour innocenter son fiston. Portée par un instinct maternel passionnel, presque animal, elle va mobiliser tous ses moyens pour mener l'enquête, seule contre tous. 
Après les histoires de monstres de The Host, Joon-ho Bong se lance dans ce thriller absolument passionnant à l'humour noir et met en avant Kim hye-ja qui joue magistralement le rôle de la mère coréenne. Je lisais d'ailleurs récemment que les liens unissant  la mère et le fils en Corée sont très forts, comparables à la mère juive ou à la mamma sicilienne... Dans Mother cette relation est poussée à l'extrême, exploitée jusqu'à la folie.
Jusqu'où cette mère courage est-elle prête à aller pour sauver son fils? C'est un peu tard, mais courez voir Mother, et vous ne verrez plus votre petite môman de la même façon...

jeudi 18 février 2010

Lucien, Gainsbourg etc

 
Avec beaucoup de retard, l'incontournable film du mois dernier, Gainsbourg
Personnellement je ne suis  pas trop fan de l'artiste, j'aime bien le Poinçonneur des lilas mais Gainsbar m'agace légèrement... Donc je suis allée voir le film avec moults zaprioris et finalement.... finalement j'ai trouvé ça pas trop mal. D'abord, le réalisateur a réussi à ne pas tomber dans le larmoyant et il a même donné un petit côté sautillant au film en incluant ses dessins et sa marionnette, double machiavélique de Gainsbourg. Ensuite j'attribue une mention spéciale à Eric Elmosnino qui est carrément bluffant! A chaque fois qu'il apparait à l'écran je suis frappée par sa ressemblance avec Gainsbourg, le nez, les oreilles, l'air pas trop frais, les mimiques et plus on avance dans le déroulement du film plus je suis scotchée. Le jeu des acteurs est vraiment intéressant sauf peut être pour Laetitia Casta qui en fait des tonnes et dont la tête et l'égo n'en finissent  plus de grossir, elle joue Brigitte Bardot et on est proche de l'explosion. Par contre allez y pour voir Philippe Katerine interpréter Boris Vian, c'est croustillant!
Bien qu'on soit plus dans  la légende que dans la vie de Gainsbourg je n'ai pas vu trop de clichés,  le piège était difficile à éviter étant donné que Gainsbourg est un cliché à lui tout seul. On sort un peu du biopic classique français, de tout ce qu'on a pu voir ces derniers temps, je pense à Coco Chanel, la Môme, Coluche, Mesrine et toute la clique pour rentrer dans une sorte de conte. Il est simplement  dommage que la poétique du film s'arrête aux dessins de Joann Sfar et aux chansons de Gainsbourg.

vendredi 5 février 2010

Mr Arnaque


Il s'agit en effet d'une belle arnaque! J'aurais du m'en tenir à la bande annonce qui est beaucoup mieux. Le concept du film est plutôt séduisant, un petit garçon doit choisir de vivre avec son père ou sa mère, de ce choix découle les conséquences de plusieurs vies qui valent toutes la peine d'être vécues. Réflexions sur le destin, l'amour, la vie, la mort etc dans un monde de rêve, de philosophie et de science fiction. C'est très alambiqué tout ça et surement pas à la hauteur de ses prétentions. Malgré les bonnes intentions du réalisateur et la présence de Jared Leto, la bonne surprise qu'on attend ne vient pas, la magie ne prend pas, la mise en scène est trop chargée et du coup artificielle. A tout ça il faut rajouter une bande son entendue et ré-entendue: Mr Sandman, Satie, Fauré, les Pixies etc, on a rapidement l'impression d'être dans une pub.