vendredi 16 juillet 2010

The show must go on.

Je disais donc Tournée, qui est en fait plus plumes et paillettes que dentelle. Mathieu Amalric, acteur et réalisateur, nous propose de suivre le show de filles qui font dans le nouveaux burlesque. Jusque là tout va bien, même si perso, le burlesque, ça commence à me lasser. Récompensé au festival de Cannes par le prix de la meilleure mise en scène, une affiche absolument sublime (Christophe Blain), d'authentiques pin-up et Mathieu Almaric, tout ça était plus que séduisant. Le problème, c'est que malgré tous ces bons ingrédients et bien ça ne prends pas. Je m'attendais à un film grandiloquent, clinquant, éblouissant et tout en plume et finalement c'est plat. Si on voit les filles de la scène aux coulisses et dans l'intimité de leur chambre d'hôtel, il est dommage que l'accent n'est pas été assez mis sur le show en lui même. Mais le problème majeur du film c'est le manque de rythme et son scénario plein de lacunes  qui traîne en longueur. Ça manque clairement de dynamisme, on a l'impression que les filles sont là pour combler ce vide, mais même si elles sont charmantes, j'ai eu du mal à y trouver un intérêt. En sortant de la salle j'aurais pu dire "bon, ça c'est fait". Je pensais que ça allait se décanter en y repensant le lendemain (j'aime bien ressasser les films), mais non. Ça m'a fait ni chaud ni froid. Hormis le personnage de Joachim exécrable, détestable, cuistre (j'ai appris ce mot aujourd'hui) et tête à claques remarquablement interprété par Mathieu Amalric, Tournée ne m'a pas fait tourner la tête (hé hé) et avec autant de potentiel je trouve ça fort dommage...

jeudi 15 juillet 2010

Pas pour les chochottes

Aujourd'hui on ne fait pas dans la dentelle avec Millénium 2 et Dog pound.
 Le deuxième volet de la trilogie de Stieg Larsson porté à l'écran est un peu décevant et  je crois que je m'étais déjà fait la réflexion pour le premier. Donc plutôt moyen et surtout carrément brouillon ! J'y suis allée avec un novice qui savait à peine de quoi il s'agissait après avoir vu le premier épisode et je crois que  le pauvre n'a pas tout compris. C'est vrai qu'il faut s'accrocher pour suivre et s'y retrouver dans l'abondance des personnages qui font leur apparition sans vraiment être présentés. Quand on a lu le livre on s'en sort à peu près, pour les autres c'est le flou total ! 
Mise à part cette gymnastique de l'esprit pour essayer de se rappeler qui est qui et qui fait quoi, j'accorde un bon point à Noomi Rapace qui n'en finit pas de me subjuguer. A la fois sexy, fragile, sympathique et dérangeante dans la peau de Lisbeth Salander. Les gros plans sur son visage avec ses grands yeux noirs, ses pommettes saillantes et son air impassible m'ont fascinés. Dans un autre genre, Michael Nyqvist, qui joue le rôle de Blomkvist qu'on imagine plutôt sexy dans le livre, a lui aussi un visage qui m'a fasciné... par sa peau sculptée de cicatrices d'acné. J'aimerai beaucoup voir la tête qu'il avait lorsqu'il était ado. 
Considérations dermatologiques mises à part, je dirais que Millénium c'est bien quand on a lu le livre... dans le cas contraire on peut très bien s'en passer.

 Encore un film sur la prison... et une prison américaine histoire d'être original. Kim Chapiron (qu'on connaît pour Sheitan) s'est immergé dans l'univers de la prison pour mineurs. C'était plutôt mal parti, mais le réalisateur m'a finalement convaincue lors de son passage au Grand journal avec un argument qui a tout de suite fait mouche : les acteurs seraient de vrais délinquants ayant à un moment ou un autre fréquentés des centres de rétention pour mineurs. C'est tout de suite plus vendeur et plus croustillant.
Alors quoi de neuf dans le film de prison ? Eh bien pas grand chose... Les ados qui rentrent dans cette prison sont là pour de menus larcins, ce sont des gamins attachants à peine sortis du giron de leur mère qui se retrouvent confrontés à bien plus méchants et bien plus balèze qu'eux. Le film tourne alors autour de la question de leur adaptation dans ce monde de brute, vont-ils rester les souffres-douleur des caïds du dortoir ou bien rentrer dans le cercle sans fin de la violence etc.  Tout ça n'est donc pas très original mais le film est effectivement sauvé par ses acteurs qui sont tout à fait crédibles. Pour une fois les gardiens ne sont pas les salops de service, mais sont au contraire présentés comme faisant preuve d'un minimum de pédagogie et d'intérêt pour leur travail. J'ai aussi aimé la scène finale de pétage de plomb des prisonniers qui est impressionnante, elle fait retomber l'atmosphère pesante et oppressante qu'on ressent  dès les premières minutes du film.

Demain on parlera dentelle pour de vrai avec Tournée.


mardi 6 juillet 2010

Ohhh c'est trop mignoooon

Air niais et sourire gaga, vous ressemblerez sans doute à ça si vous allez voir les adorables bébés de Thomas Balmès. On le savait, les bébés ça fait vendre, les voilà donc au cinéma. Mais qu'on ne s'y trompe pas il ne s'agit pas ici d'eau minérale, le projet est bien plus ambitieux et empreint d'humanité. Sans aller y voir autant de bonnes intentions je dirais que même si c'est cucul à mort, on tombe tous dans le panneau et sous le charme de ces bambins. On suit avec délice les différents stades de leur évolution : la découverte de leur corps, les premiers sourires, les premiers mots et les premiers pas. Les bébés sont spontanés et naturels et bien que séparés par des milliers de kilomètres ils ne sont pas encore marqués d'aucune culture, ce sont les mêmes, ils ont encore tout à découvrir. La façon dont ils sont éduqués d'un continent à l'autre est absolument passionnante, de la toilette du bébé à ses bêtises en passant par ses rapports avec les animaux. 
En 1h15 on s'attache beaucoup à Hattie, Ponijao, Bayarjargal et Mari qu'on est surpris de quitter aussi tôt. A moins d'être complètement rustre on ne peut qu'adorer !