mercredi 21 avril 2010

7 fois à terre, 8 fois debout...

C'est la devise d'Elsa qui tente de décrocher un job pour pouvoir payer son loyer et renouer des liens avec son fils. Elle rencontre Mathieu, son voisin, dans la même situation qu'elle. Une amitié se noue et on assiste aux aléas de leur quotidien qui devient de plus en plus précaire.
Même si le sujet du film est vraiment dans l'air du temps : chômage, précarité du travail, travailleurs pauvres etc le scénario est un peu trop simple et le film doit tout à ses acteurs. Denis Podalydès, que l'on voit trop peu, est irrésistible (comme toujours) dans son personnage un peu paumé qui subit les événements et se laisse porter aux fil des entretiens d'embauches que j'ai trouvé hilarants. Le personnage de Julie Gayet, Elsa, est lui un peu plus difficile à cerner et s'égare complétement à la fin du film ce qui est dommage. C'est d'ailleurs le cas pour la totalité du film, avec une première demie heure bien menée, mais on a ensuite l'impression d'une longue dérive, un peu à l'image des personnages, dans laquelle on se noie un peu.
Une chose m'a quand même frappée, c'est le flegme des personnages et surtout de Mathieu  qui au fil de sa marginalisation et dans les pires situations, notamment lorsqu'il devient sans domicile continue à se persuader que tout va bien se passer...
A noté aussi la musique très sympa signée Hey Hey My My qui égaie un peu tout ça. Je vous ai donc fait une petite compile

Découvrez la playlist hey hey my my avec Hey Hey My My

Qu'on lui coupe la tête!

Une nouvelle fois, Time Burton reprend un classique et s'attaque cette fois à Alice aux pays des merveilles, choix un peu facile, le monde complétement barré de Lewis Carroll se rapproche assez bien de celui du réalisateur.  On pouvait donc s'attendre à du lourd, et c'est ce qu'on nous annonçait, mais Tim Burton n'a finalement pas su s'approprier cet univers et revisite complétement  l'histoire qui n'a plus rien à voir avec le livre ni avec le dessin animé de Disney; ce n'est en tout cas pas le monde auquel je m'attendais. Alors soit, Alice au pays des merveilles revisitée en élue qui doit combattre un gros dragon pour ramener le bien au pays des merveilles, le tout en 3D (c'est à la mode) qui pour une fois est plutôt bien faite, je ne suis pas ressortie avec le mal de crâne habituel et j'ai noté quelques effets sympas. Le problème c'est que tout ça est  réalisé avec de grosses ficelles du genre gentils contre méchants et personnages caricaturaux et risibles notamment Jonnhy Depp en Chapelier fou à perruque orange et yeux verts fluos qui en fait des tonnes. On se demande où est passé la sensibilité d'Edward et la terreur de Willy Wonka... La douce Alice est quant à elle totalement XXIe siècle, remplacée par un genre de wonder woman qui refuse de se marier et se transforme en guerrière revêtue de son armure sexy. Tout ça est donc un peu facile et déjà vu... trop de Tim Burton tue le Tim Burton, il faudrait peut-être passer à autre chose.

lundi 12 avril 2010

Fleur du désert

J'en parle un peu tard, le film n'a été diffusé que dans très peu de salles, je n'en ai pas beaucoup entendu parlé et c'est vraiment dommage... Fleur du désert c'est l'histoire bouleversante de Waris Dirie, somalienne qui fuit sa famille lorsque son père veut la marier à un homme beaucoup plus vieux qu'elle. Au péril de sa vie elle traverse le désert avant d'arriver chez sa grand mère qui l'envoie comme femme de ménage à Londres. Elle deviendra finalement mannequin, mènera la vie dont beaucoup de femmes rêvent  mais révèlera son terrible secret dont elle fera son cheval de bataille au nom de toutes les femmes qui comme elle ont été excisées. C'est donc l'histoire vraie tirée du roman de Waris Dirie, (Waris qui signifie fleur du désert en somalien) qui est aussi devenue ambassadrice de l'ONU chargée des questions de mutilations sexuelles.
Cinématographiquement parlant la réalisation est un peu impersonnelle, la mise en scène n'est pas très recherchée et la couleur des images fait un peu artificielle. Mais on oublie complétement ces défauts au profit de l'histoire prenante et du jeu de l'actrice Lya Kebede qui est superbe (même clochardisée) et vraiment poignante. Elle est accompagnée de Sally Hawkins, la dingo de Be Happy qu'on a aussi pu voir dans une éducation et qui incarne  Marylin, la copine déjantée (encore) au cœur tendre. Le duo est détonnant, d'un côté la femme blessée, grave et réservée, de l'autre la londonienne libérée, presque  insouciante. Le contraste insiste sur le tragique et l'horreur tout en apportant une note de légèreté et c'est plutôt bien vu.
Le film ne peut que vous toucher, d'autant plus si vous êtes une femme, et c'est l'occasion de rappeler que 6000 petites filles se font encore exciser dans le monde chaque jour et que les mentalités sur ces traditions d'un autre âge persistent...

Ici le site de la fondation de Waris Dirie qui est édifiant et la musique du film  qui  revient à chaque fois comme une ritournelle.


Découvrez la playlist Fleur du desert avec Joy Denalane

jeudi 1 avril 2010

Arnaque moi!


Attention le texte suivant ce lit en écoutant Time of my life (ci dessous) histoire de se mettre dans l'ambiance. (Je n'ai pas pu m'empêcher de rajouter She's like the wind).

Découvrez la playlist l'arnacoeur avec Bill Medley & Jennifer Warnes

Trois bonnes raisons d'aller voir l'arnacoeur :
1- Romain Duris joue dedans.
2- Romain Duris danse torse nu sur Time of my life de Dirty Dancing.
3- Romain Duris est trop beau (c'est une bonne raison de se déplacer).
Alors inutile de vous dire que j'ai savouré ces 1h45 de film dans lequel Romain Duris joue les briseur de couple professionnel mais pour la bonne cause, puisqu'il s'agit d'ouvrir les yeux à des femmes mal accompagnées. Bon, certes le scénario est un peu convenu mais c'est  vraiment drôle et les acteurs sont tip top, François Damiens (ou l'excellent François l'embrouille) joue les féru de technologie genre mission impossible mais en un peu plus benêt et Vanessa Paradis, la jolie fille à séduire, qui même si elle est trop maigre et qu'elle a pris un petit coup de vieux est toujours aussi jolie et sympathique. Je ne vais pas en rajouter sur Romain Duris, mais je peux vous le dire sans rien gâcher : il séduit Vanessa Paradis en la faisant danser sur la choré de Time of my life. Romain Duris est aussi un excellent danseur! Bref, tout ça donne une comédie romantique pétillante qui n'a rien à envier aux comédies américaines et moi je dis bravo.
Je pense demander à mon brun ténébreux personnel de se mettre à la danse... ça tombe bien, un week end de trois jours se profile héhé.

Boring kitchen...

On m'avait tellement parlé de ce film que je m'y suis ruée en pensant voir LA comédie délirante et décalée du moment, et quelle ne fut pas ma déception!!! Autant le dire tout de suite, je n'y ai vu aucun intérêt, l'histoire est bateau et prévisible: Zinos, restaurateur accumule les galères, sa copine part au Japon, son frère qui sort de prison essaye le mêler à ses magouilles, un promoteur véreux veut mettre la main sur son restaurant.... et le pauvre Zinos se retrouve coincé du dos. Avec tout ça on a pas le temps de s'ennuyer, les gags (lourds) s'enchainent et n'ont réussi qu'à me décrocher un sourire. Les personnages sont agaçants, caricaturaux, sans aucune épaisseur psychologique et je dirais même lourdingues. Tout va trop vite, de la musique à l'énergie débordante des acteurs qui est fatigante et ce rythme de fou ne parvient pas à masquer les faiblesses du film. La bande originale aurait pu sauver le tout, mais manque de chance je ne suis pas trop musique soul... dommage.