lundi 27 juillet 2009

Fais-moi mal Charlie, Charlie, Charlie

Michael Peterson, depuis qu'il est enfant n'a qu'une idée, devenir célèbre et le seul moyen qu'il a trouvé est de devenir Charlie Bronson, le détenu le plus violent d'Angleterre. Après de menus larcins il se fait incarcérer et se déchaîne littéralement sur ses gardiens. Le film est construit sur des flashbacks que nous raconte Bronson lui même, grimé, sur une scène et devant un public imaginaire.
Drôle d'oiseau ce Charlie Bronson, pas si méchant que ça, il a plutôt bon fond en fin de compte, on s'attache presque à lui face à tous ses malheurs et sa simplicité d'esprit qui nous font sourire.
Le spectateur le suit dans son processus d'auto destruction et de transformation qui le mènent à une bien triste gloire... ni l'amour ni l'art ne pourrons le sauver, happy end pour Bronson qui finit en cage comme une bête, mais une bête célèbre!
Assez dérangeant ce Bronson, sentiments contradictoires, on l'aime, il nous énerve, nous exaspère. Difficile de voir où tout ça mène et le pourquoi du comment. Que veux nous dire Nicolas Winding Refn, le réalisateur? Qu'a t-il voulu faire? Dans le fond c'est sans doute pour ça que ça marche, ça gratte et ça fait marcher les méninges. Du coup c'est plus qu'un film de baston, bien joué!

2 commentaires:

  1. Le personnage dans le film privilégie son image à sa propre liberté. Tout est fait pour le regard des autres. C'est peut être en ça qu'on le trouve stupide, ridicule. Il sacrifie "bêtement" ça liberté.
    Le public/la société l'encourage, l'applaudit dans la sale de musichall, en demande toujours plus et lui donne tout ce qu'il a. Nous faisons nous-mêmes parti de ce publique qui allons le voir, en l'occurence dans une salle de cinéma. On le cautionne dans ses violences par l'attention qu'on lui porte, par nos applaudissements, nos sourrires, puis après ça on le punie. On est un peu dans la peau de celui qui va dire à un enfant de faire des bêtises tout en sachant que ses parents veillent et vont venir lui mettre une fessé. Imaginez l'incompréhension dans son esprit.
    Mais au final, quand il finit dans cette cage aux allures de cercueil grillagé, inhumaine au possible, en quelques secondes le spectateur peut trouver du sens à ses actes. Rétrospectivement tout ce qu'il a fait était justifié. Il se battait contre la prison, contre le système carcéral qui répond à chacune de ses violences par plus d'enfermement. On ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de se demander quelle sera la prochaine étape après cette cage.

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  2. Cher Joyeuza(niversaire!)

    Je ne pense pas que Bronson sacrifie sa liberté, il ne s'en rend pas compte et il le dit, il vit bien ses années de prison et ajoute que pour lui c'est comme "l'hotel" et il fait d'ailleurs tout son possible pour y retourner. Je pense aussi que le public et la scène c'est dans sa tête que ça se passe, donc le spectateur n'est pas responsable de quoi que ce soit, si ce n'est peut être de voyeurisme puisqu'on est projeté dans son mental et dans sa folie. Par contre, il est vrai que si on veut trouver un coupable, on peut sans doute s'en prendre aux journalistes qui médiatisent et rendent célèbre Bronson comme il le voulait et le poussent donc à la surenchère.
    Pour finir, je ne pense absolument pas que Bronson se batte contre la prison, pour moi il ne lutte pas contre un système et ne revendique rien, c'est juste le seul moyen qu'il a trouvé pour exister comme il l'a voulu, en étant célèbre.

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